Dans le cœur de Seine-et-Marne, une histoire de passion et de savoir-faire s’écrit depuis plus de 30 ans. C’est celle de Jean Dijols, maître charcutier-traiteur, dont les deux boutiques, à Crécy-la-Chapelle et Lagny-sur-Marne, sans oublier ses apparitions sur les marchés locaux, font le bonheur des gourmands. Une belle carrière, saluée récemment par la Chambre des métiers et de l’artisanat d’Île-de-France qui lui a décerné la médaille de l’Excellence. Une distinction qui sonne comme une reconnaissance ultime pour cet artisan qui place la transmission et l’authenticité au cœur de son métier, une véritable ode à ce qu’il y a de meilleur dans la tradition culinaire.
La médaille de l’Excellence : un sacré coup de pouce
Pour Jean Dijols, cette médaille, c’est un peu le Graal, l’ultime récompense. Quand il en parle, on sent l’émotion, la nostalgie, le retour sur toutes ces années de travail. « Ça m’a renvoyé plusieurs années en arrière, ça m’a rappelé mon parcours, quand j’ai commencé, et beaucoup de souvenirs », confie-t-il. Il faut dire qu’avec une centaine de prix déjà à son actif, celui-ci a une saveur particulière. Il ne s’agit pas juste d’une médaille de plus, non, c’est la reconnaissance de toute une vie dédiée à l’excellence, un vrai gage de qualité qui vient couronner un parcours déjà impressionnant.
L’artisanat, un métier qui se perd ?
Le futur de l’artisanat, surtout dans son domaine, la charcuterie-traiteur, préoccupe Jean Dijols. Il voit bien que les jeunes générations sont moins nombreuses à vouloir se lancer dans des métiers aussi exigeants. « Petit à petit, il va vraiment y avoir une pénurie de main-d’œuvre », s’inquiète-t-il. Et pourtant, quel rôle essentiel jouent les artisans ! Ils sont les gardiens de l’authenticité, les garants de la qualité. Transmettre ces savoir-faire, ces recettes familiales, c’est une mission de plus en plus compliquée, mais tellement importante. « On a tous un exemple dans notre famille, avec nos grands-parents, nos parents… C’est pour ça que je parle de gardien d’un savoir-faire ! » C’est une vraie bataille pour préserver notre patrimoine culinaire.
L’excellence, mode d’emploi
Le secret de Jean Dijols, c’est une approche presque philosophique de la cuisine. Il ne part pas du prix pour faire sa recette, oh non. Il part de ses goûts, de la qualité qu’il veut offrir. « Quand je fabrique un produit, je mets tout ce qu’il faut selon mes goûts. Après je regarde son prix de revient et combien je peux le vendre », explique-t-il. C’est une rigueur presque chirurgicale, une précision qu’il tient de son amour pour la pâtisserie. « J’ai appris seul. C’est comme ça que j’ai commencé. Pendant que mes copains de promotion apprenaient à faire des terrines, moi j’apprenais à faire des gâteaux. » Il faut peser, au gramme près, toujours. « Acheter des balances, c’est la première chose que j’ai faite quand j’ai commencé le métier, pour la régularité ! » Et ça se voit, dans son fromage de tête, qu’il a mis « longtemps à gagner le concours », ou encore dans son fameux boudin. Il ose même créer des entremets de boudins noir et blanc, une audace qui frôle le génie.
L’héritage Dijols, une inspiration sans fin
Ce qui fait la force de Maison Dijols, c’est ce mélange subtil entre le passé, ce savoir-faire ancestral, et un regard résolument tourné vers l’avenir. Pensez aux spécialités de Florac, où chaque plat est une expérience sensorielle, ou encore à la qualité des repas servis dans les cantines de Saint-Paterne-Racan. L’esprit des artisans passionnés, comme celui de Jean Dijols, infuse tellement d’autres projets, que ce soit cette pâtisserie qui prend vie à Dijon, ou cette aventure culinaire qui cartonne en Loire-Atlantique.
Construire l’avenir, un plat à la fois
Et Jean Dijols, il ne compte pas s’arrêter là, loin de là. « On a créé récemment de nouveaux produits comme des saucisses au chou par exemple », partage-t-il, le sourire aux lèvres. Son ambition ? « Continuer à améliorer nos produits, être dynamique. » Il veut faire évoluer son métier, parce que, pour lui, « rien n’est jamais fini ». Cette force de caractère, cette façon de ne jamais baisser les bras, c’est ce qu’il décrit comme « pousser l’éventuel mur qui était devant moi ». Il trouve toujours une solution, un moyen de progresser. « Et si je ne peux pas le pousser, je passe sur le côté, je passe au-dessus, mais je passe ! Toujours. » Une belle leçon de vie, n’est-ce pas ?
L’héritage de Jean Dijols et de la Maison Dijols, c’est la preuve que l’excellence artisanale, quand elle est nourrie par la passion et le désir de transmission, est une force qui continue de façonner notre gastronomie. Sa vision, ancrée dans des valeurs de qualité et de rigueur, nous inspire tous à oser nos rêves, avec audace.
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