Adieu à une institution gourmande
Après 68 ans de service, la pâtisserie Quesnel, véritable pilier de Périers, s’apprête à fermer ses portes définitivement le 31 octobre 2025. C’est la fin d’une époque pour ce lieu emblématique de la Manche, dont la fermeture de rideau évoque une page qui se tourne, et nous laisse forcément un peu orphelins, à nous interroger sur l’avenir de ces savoir-faire qui font notre patrimoine gourmand. Un départ à la retraite, oui, mais qui résonne avec une certaine mélancolie pour nous tous.
Une histoire de goût et de famille
Fondée en 1957, la pâtisserie Quesnel n’a pas traversé les décennies par hasard. Elle a su marquer les esprits, les papilles, et surtout les souvenirs d’une bonne partie des habitants. Que ce soit le classique petit-beurre qu’on retrouve dans toutes les bonnes garde-manger, les délicats macarons qui font toujours leur petit effet, ou encore les spécialités locales comme le chardon et la fameuse galette prisiaise, les créations d’Éric et Clarisse Quesnel ont toujours eu ce petit quelque chose… une garantie de qualité, une promesse de tradition. Leur reprise de l’affaire familiale en 1992 n’a fait que perpétuer cet héritage précieux, profondément ancré dans le cœur des Mancels. On sentait cet amour du métier, cette envie de bien faire.
L’écho des clients fidèles
L’annonce de cette fermeture a bien sûr soulevé une émotion palpable, particulièrement sur les réseaux sociaux. Sur la page Facebook « Côté Manche », les messages affluent, témoignant de cet attachement sincère. Pascal se souvient de « l’accueil, le mot gentil, interrogatif », un détail qui fait toute la différence. Linette, elle, évoque « Les biscuits cuillères et les jésuites, toute mon enfance », des mots qui nous touchent droit au cœur. Et que dire de Maryline qui confie : « La dacquoise, mon gâteau préféré depuis 45 ans ». Ces témoignages, ce ne sont pas que des mots, ils illustrent la place qu’occupait la pâtisserie Quesnel dans le quotidien des gens, bien au-delà d’une simple transaction. C’était un lieu de vie, un repère.
La relève : un défi pour les pâtissiers de la Manche
Si la famille Quesnel prend une retraite bien méritée, l’espoir subsiste pour l’avenir de la profession dans la Manche. La fermeture de ce genre d’établissement, c’est aussi un rappel brutal de la fragilité de l’artisanat, confronté à des défis économiques et démographiques constants. Trouver un repreneur, c’est essentiel pour maintenir la richesse de notre offre locale, pour garder ce lien social si important que ces commerces tissent. Les bonnes nouvelles sont que, apparemment, un repreneur serait déjà en vue. C’est un souffle d’espoir, même si ce sera sous une nouvelle enseigne. Cette transition est une étape cruciale pour que la tradition des pâtissiers de la Manche perdure, et pour que de nouveaux talents puissent s’épanouir.
Préserver ce qui fait l’excellence
La transmission de ces savoir-faire est plus que jamais au cœur des enjeux. On voit des initiatives, comme celle de Lilou, qui est devenue championne de France en cuisine. Ça montre que la jeune génération a le potentiel pour exceller et perpétuer l’excellence. Il est vraiment important d’encourager et de soutenir ces jeunes aspirants pâtissiers. Ils sont l’avenir, et ils pourront peut-être prendre la relève de ces artisans dévoués qui ont tant donné, comme les pâtissiers de la Manche qui ont si bien marqué leur territoire.
Regard vers l’avenir et soutien nécessaire
La fermeture de la pâtisserie Quesnel, c’est un peu comme un coup de rappel : il faut soutenir nos commerces de proximité. On voit apparaître de nouvelles adresses, comme ce Bolkiri à Lille, qui témoignent d’un dynamisme entrepreneurial indéniable dans le secteur. Mais pour que les saveurs qui font l’identité de la Manche continuent de ravir nos palais, il faut favoriser l’installation de nouveaux artisans, et surtout, valoriser leur travail. Regardez Didier et Nathalie Zuccarini, qui célèbrent leurs 20 ans de boulangerie à Évron ; ça prouve qu’on peut allier passion et pérennité. La retraite des pâtissiers de la Manche est un moment de nostalgie, c’est certain, mais c’est aussi une invitation à repenser l’avenir de ces métiers d’art si précieux. La relève est un défi, oui, mais c’est aussi une magnifique opportunité de renouveau pour le patrimoine gourmand de notre belle région.
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